Dans un contexte mondial caractérisé par une régionalisation accrue des économies et une intensification de la concurrence sur le plan commercial et financier, le renforcement des relations de partenariat entre pays ou entre régions est devenu une nécessité incontournable.
A cet effet, la Tunisie a choisi l’ouverture et l’intégration à l’économie mondiale. Toutefois, ce choix a consacré le primat aux pays de l’Union européenne et demeure encore faible à l’égard du continent africain. Ce dernier, outre le fait qu’il représente un vaste marché (1 milliard d’habitants, 53 pays), dispose de nombreuses richesses en termes de ressources naturelles, minières et énergétiques. Il recèle également de grandes potentialités en termes d’investissements.
D’après Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, l’Afrique est un «berceau de l’espoir», malgré les nouveaux défis qui «empêchent le continent de réaliser pleinement son potentiel». Aujourd’hui, l’Afrique est en train de devenir « la nouvelle frontière de développement ».
La question cruciale, qui se pose aujourd’hui avec acuité, est de savoir dans quelle mesure les relations économiques et financières de la Tunisie, qui ne sont pas suffisamment développées avec le continent africain, pourraient constituer un facteur puissant de compétitivité de l’économie nationale. Plus précisément, ces relations pourraient-elles permettre la diversification et l’élargissement des échanges commerciaux, assurer la sécurisation de ses approvisionnements en matières premières et favoriser l’internationalisation des entreprises tunisiennes ?
Selon la Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, «ces rapports ne sauraient être pérennisés et renforcés sans une transformation structurelle et une diversification des économies africaines et leur mutation vers des activités à haute valeur ajoutée et à fort contenu technologique. Ces objectifs ne pourraient être atteints sans une coopération Sud-Sud renforcée et la construction d’espaces régionaux qui sont à même de permettre à nos marchés de se développer, de créer des économies d’échelle et d’opérer ainsi le repositionnement international souhaité».
La conférence internationale «Financing investment & trade in Africa», Fita 2022 dans sa 5e édition, s’est penchée sur les grands enjeux post Covid-19, les mécanismes financiers de relance de l’économie africaine, les outils de développement du commerce interafricain et les leviers d’accroissement de l’investissement sur le continent. Une édition qui, selon les participants, compte augurer des perspectives positives aussi bien pour la Tunisie que pour les pays africains. Perspectives qui devraient se consolider davantage à l’avenir.